Longtemps attendu et plusieurs fois annoncé, le procès Bukanga Lonzo a enfin démarré hier 25 octobre 2021 à la Cour constitutionnelle.
La première audience a été consacrée à l’identification des prévenus qui sont l’ancien premier Ministre Augustin Matata Ponyo, son Ministre Délégué aux Finances,Patrice Kitebi , et le gérant de la société sud-africaine SAFRICOM, Glober Christo qui a exécuté le projet BUKANGA-LONZO .
La Cour Constitutionnelle au complet et dirigée par son Président , le Parquet représenté par le Procureur Général et le magistrat instructeur accompagné par des conseillers de l’IGF se sont ligués pour instruire le dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Cependant, aussitôt commencée, l’audience a été rapidement renvoyée au 8 Novembre suite à l’absence d’un interprète pour identifier le prévenu Glober qui ne parle pas français.
Il faut s’attendre sans doute à des surprises dans cette affaire qui tient en haleine des millions des Congolais.
Certains Observateurs estiment que le magistrat instructeur du dossier s’est montré moins rassuré et caffouilleux , à tel point l’opinion a eu le sentiment d’une totale désorganisation du collectif de Mr Glober dirigé par l’UDPS Me Jacquemin Shabani.
Selon les confidences recueillies en coulisses , les prévenus sont déterminés à défoncer le Procureur Général et son magistrat instructeur.
La Cour Constitutionnelle est appelée à faire preuve de son indépendance devant l’opinion publique; surtout que ses décisions dans ce procès, vont constituer une jurisprudence qui pourrait rattraper les autorités actuelles du pays une fois qu’ils ne seront plus aux affaires.
En effet ,d’un point de vue matériel , la Cour Constitutionnelle est incompétente pour juger un ancien Premier Ministre.
L’opinion aussi est très regardante quand au comportement et agir de la même cour que l’on sait devra au moment opportun statuer sur les contentieux électoraux . Saura-t-elle vraiment démontrer qu’elle est indépendante ? Wait and see.
Le mandat
