Ida Sawyer, directrice de la division Afrique de l’ONGI Human Rights Watch, a les yeux tournés vers les USA à qui elle demande d’adopter une posture à même de garantir que les prochaines élections en RDC soient libres, équitables, crédibles; qu’elles soient organisées dans les délais constitutionnels et reflètent le résultat la volonté populaire exprimée à travers les urnes.
Ida Sawyer se convainc que l’implication de l’administration américaine est importante «après les dernières élections, dont les résultats sont le fruit d’un accord secret et non le reflet du plus grand nombre de voix reçues par le candidat victorieux».
«Les États-Unis devraient adopter une position sans équivoque en faveur d’élections libres, justes, crédibles et dans un délai opportun en RDC et fournir un soutien financier et autre important aux missions d’observation électorale internationales et nationales, y compris celles menées par les églises catholique et protestante», a-t-elle indiqué lors de son intervention devant la Commission des droits de l’homme «Tom Lantos» du Congrès américain.
L’activiste estime que «les États-Unis devraient se tenir prêts à dénoncer tout problème dans le processus électoral et à rejeter toute tentative d’empêcher le dépouillement des bulletins de vote ».
Elle a, en outre, alerté sur une probable «répression» dans les mois à venir, en particulier en raison des tensions qui entourent le processus électoral, notamment «l’absence de consensus sur les nominations à la commission électorale et la nouvelle loi électorale, l’impression que des fidèles de Tshisekedi ont été placés au sommet d’autres institutions clés, notamment la Cour constitutionnelle, chargée de confirmer les résultats des élections et de résoudre les litiges électoraux, et les craintes quant à la tenue effective des élections avant la fin de 2023».
Dans la foulée, Ida Sawyer a rappelé que les USA ont joué un rôle essentiel en faisant pression sur Kabila pour qu’il quitte le pouvoir à la fin de son mandat et en soutenant les appels des Congolais qui réclamaient la fin d’une administration abusive et corrompue, notamment en imposant des sanctions ciblées contre les responsables de violations des droits humains, de corruption et de l’affaiblissement de la démocratie.
La directrice de la division Afrique HWR espère que cette pression va se pérenniser sous l’administration Tshisekedi, afin de permettre aux Congolais de choisir librement leurs dirigeants.
NK