Toujours attentive aux questions de l’avenir du Congo notamment l’éducation et la santé, Nathalie BUL’AN’SUNG, Rapporteur Adjoint du Sénat y veille en bonne mère.
Avec le lancement de la politique de la gratuité de l’éducation primaire, les écoles primaires ont déjà commencé à vivre une croissance rapide des effectifs dans l’inscription des élèves, produisant des classes surpeuplées d’enfants avec des enseignants débordés de travail.
En outre, il y a également une augmentation du nombre d’élèves qui commencent leur éducation tardivement, résultant dans des classes mixtes avec des élèves de différents groupes d’âge.
Le revers de la médaille de la combinaison de tous ces facteurs est entre autre l’accroissement des risques d’exploitation et abus sexuels (EAS) et d’harcèlement sexuel (HS) dans les écoles, surtout là où les infrastructures scolaires accueillent plus d’enfants qu’elles ne peuvent gérer et où des élèves de différentes tranches d’âge sont mélangés.
Selon une étude réalisée par le Ministère du genre en 2018, 58% de responsables d’écoles pensent que les conditions d’apprentissage à l’école sont susceptibles d’impacter les abandons scolaires. Ainsi, le Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique (MEPST) reconnaît que le secteur éducatif en RDC tient une obligation de répondre aux risques de Violences Basées sur le Genre(VBG), notamment des risques d’exploitation, abus et harcèlement sexuels (EAHS), ainsi que des risques de violences faites aux enfants, qui peuvent ressortir en milieu scolaire, afin de rendre l’environnement le plus sûr et équitable que possible.
Globalement, le projet PERSE cible 7.852.904 élèves dont environ 3.926.452 filles. On estime que 2% de ces filles, soit environ 78 529 personnes, sont à risque de VBG. Par ailleurs, la faible prise en compte des femmes parmi les directeurs, les enseignants, voire les comités des parents des écoles, constitue également un défi majeur à relever pour une meilleure intégration des questions de genre dans l’enseignement, ainsi que l’atténuation des risques d’exploitation, abus et harcèlement sexuels (EAHS).
En effet, l’absence des mécanismes de dénonciation des cas d’exploitation, abus et harcèlement sexuels (EAHS) au niveau des écoles, et dans la communauté, pourrait être à la base de l’abandon scolaire des filles, étant donné leur vulnérabilité plus élevée. Si des mesures d’atténuation des risques et de réponse à ces abus ne sont pas mises en place, les bénéfices des efforts visant à accroître la scolarité des enfants à travers la politique de la gratuité seront limités, particulièrement pour les filles.
C’est dans ce cadre, que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et la FONABU dans la lutte contre les VBG, ont noué un partenariat avec le MEPST dans le cadre de la mise en œuvre du PERSE, pour mettre en place un dispositif visant à atténuer les risques d’exploitation, abus et harcèlement sexuels (EAHS) en milieu scolaire, ainsi que la prise en charge multisectorielle, en vue de renforcer l’accès des filles et garçons à l’école primaire à travers un système d’éducation de qualité vise à renforcer les mesures de prévention et de réponse à l’exploitation et aux abus sexuels, ainsi qu’au harcèlement sexuel en milieu scolaire dans 8 provinces de la RDC.
Pour atteindre l’objectif du projet, la communication est fondamentale pour promouvoir la ligne verte 495555 et informer les bénéficiaires sur les services disponibles.
Visée du projet : Atténuer les risques d’abus et exploitations sexuelles et le harcèlement sexuel en milieu scolaire ainsi que la prise en charge psychosociale en vue de renforcer l’accès des filles et garçons à l’école primaire à travers un système d’éducation de qualité.
Depuis Kikwit dans la Province du Kwilu, la FONABU par le biais de son Coordonnateur Principal, Mr Billy MUNONGO a procédé à la formation des formateurs et des animateurs sur différents modules et techniques de sensibilisation avant de lancer ce 17 mai courant ladite campagne.
Notons que les autres provinces seront concernées pour la 2è phase du projet.
Cellcom