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RD CONGO: 64 ANS D’ÉMERGENCE D’UNE RÉPUBLIQUE DES VAMPIRES
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5 mois agoon
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La RedactionCe 30 juin 2024, les Congolais se souviennent de la journée ayant couronné le combat de Patrice Emery LUMUMBA et ses collègues pour l’accession de la RDC à la souveraineté internationale. Mais une indépendance vite confisquée par les mêmes impérialistes qui ont réussi à assassiner nos vaillants héros pour instaurer une classe politique des vampires qui croient être une espèce plus avancée des Congolais pour s’octroyer tous les privilèges et promouvoir une société des clochards. Les Congolais de 1960 ont eu raison de célébrer cette journée mais ceux d’aujourd’hui peinent à conquérir les bénéfices de cette indépendance. Analyse .
Pillage, gaspillage des ressources naturelles,affairisme, essayage au sommet de l’État, corruption, détournements des deniers publics, privatisation des entreprises publiques, enrichissement sans cause, impunité, aliénation anarchique des terres, insécurité chronique, prolifération des groupes armés, des partis politiques et des sectes, assassinats ciblés, arrestations arbitraires, violations récurrentes des textes légaux, tribalisme et népotisme, justice byzantine, immoralité, prolifération des sectes, commerces illicites, privation des droits fondamentaux et socioéconomiques, hyper politisation de l’État, aliénation économique et culturelle, insouciance, médiocrité, et errance au sommet de l’État… autant de mots qui ne suffisent pas pour peindre les maux qui ont marqué et marquent encore la gouvernance de la RDC depuis 1960.
Ce sont ces maux qui frisent la démission et font de ce pays à qui le Créateur a tout donné, une « antichambre de l’enfer », mieux une « prison à ciel ouvert »(CENCO).
Détournement des missions régaliennes
De 1960 à ce jour, la misère de la population congolaise s’est profondément aggravée alors que le train de vie de la classe politique s’est coquettement « paradisié ». Il suffit de comparer le traitement d’un enseignant et d’un député national en 1960 à celui de 2024 pour s’en rendre compte. Question : pourquoi la situation du peuple a sensiblement dégringolé au moment où celle des dirigeants s’est excessivement améliorée? L’insouciance d’un État qui s’est détourné de ses missions reglaliennes pour se transformer en un pourvoyeur de privilèges à un conglomérat de jouisseurs au service de leurs parrains occidentaux.
La classe politique sur le banc des accusés
Pour répondre à cette question, le Mouvement des Acteurs de la Révolution Sociale ( MARS) accuse les dirigeants congolais de se comporter comme « des vampires qui se considèrent comme une espèce plus avancée que les autres êtres, s’abreuvent de sang humain, source de force vitale, qui les fait rajeunir, les rendant plus forts, sans pitié, immortels et capables de contrôler les rêves et pensées des autres êtres et de provoquer des causes surnaturelles qui expliquent certaines situations incompréhensibles.
Partant cette image, ce mouvement citoyen souligne, dans son analyse sans complaisance sur la situation politique du pays, que « les dirigeants congolais se considèrent comme une espèce plus avancée des Congolais et font tout pour pomper les energies et les ressources du peuple afin de s’enrichir de manière insultante sur son dos« .
« Les dirigeants qui ont succédé aux colons d’hier, complotent avec les colons des temps modernes et recourent aux mêmes méthodes pour dominer, opprimer, maltraiter, exploiter les paisibles citoyens, en réprimant, souvent dans le sang, toute opposition ou toute tentative de déstabilisation du régime des vampires« , décrit le patron du mouvement MARS.
Comme des vampires, les dirigeants congolais n’aiment plus la lumière depuis 1960, autrement dit la vérité et ne supportent pas la contradiction.
Pendant les 64 ans d’indépendance mitigée, de nombreux journalistes, activistes des droits de l’homme, des magistrats, des avocats, des pasteurs intègres voire des rares politiques intègres ont été soit vampirisés , soit jetés en prison, soit assassinés.
Comme des vampires, les dirigeants congolais ont politisé la société ainsi que l’État pour s’accaparer de la souveraineté du peuple, au profit des partis politiques sans vision nationale. Ce sont les partis politiques qui imposent les règles du jeu, se partagent les fonctions de l’État et siphonnent les richesses du pays en transformant les institutions étatiques et les entreprises publiques en mangeoires privées.
Et pour bien distraire l’opinion, ils ont multiplié les églises du sommeil, les partis alimentaires, l’accès facile aux boissons alcoolisées pour endormir le peuple et le manipuler à loisir.
Insouciance vis-à-vis du social et de l’intérêt général
Comme une armée des vampires, la classe politique congolaise a paralysé la vie dans le pays en offrant aucune possibilité aux Congolais de s’épanouir ni dans les secteurs de l’éducation, ni de l’emploi, ni de la santé, ni du commerce, ni des services… L’accès à tous les services sociaux de base reste un parcours de combattant pour les Congolais.
En 64 ans d’indépendance mitigée, la RDC ne dispose d’aucune banque et l’essentiel de son économie est tenue par des étrangers, notamment des occidentaux et asiatiques lesquels envahissent même le secteur informel.
64 ans après la colonisation belge, la RDC reste le seul pays au monde qui ne tire pas de dividendes du commerce international… parce que les exportations sont CIF et les importations FOB c’est à dire que les produits exportés sont payés à l’étranger au pays de débarquement et il en est de même pour les produits importés, ils sont payés au pays d’embarquement.
Tout cela est décidé par les régimes des vampires qui se sont succédé et complotent avec les hordes impérialistes dans le seul but de priver au pays les devises nécessaires et au peuple les moyens de survie.
A ce qui précède, on peut ajouter cette tendance des dirigeants congolais à vouloir s’enrichir à tout prix en créant des sociétés fictives pour confier des marchés publics et des gros financements aux expatriés au détriment des nationaux. Ils sont nombreux dans les salons politiques à puiser les devises du trésor public par des surfacturations afin d’aller se construire des châteaux à l’étranger dans les paradis fiscaux.
Comme des vampires, » nos dirigeants ont la passion de construire des paradis à l’étranger et d’ abandonner le peuple souverain dans un enfer. Les routes de desserte agricole, le désenchantement des zones rurales, la qualité de l’éducation nationale, la desserte en eau et en électricité ne sont que des priorités dans les programmes présentés dans les organes délibérants. Mais l’action publique est en rupture avec les attentes du souverain primaire.
Des lois faites pour le peuple
En 64 ans d’indépendance, les lois même fondamentales sont violées selon les humeurs et les intérêts des hommes au pouvoir. Elles sont prônées et appliquées face au petit peuple. Mais tout est fait pour protéger les « kulunas en cravate ». Les statistique des détenus dans les prisons démontrent qu’en RDC, ce sont les délinquants de rue qui sont plus dangereux et subissent la rigueur de la loi que les détourneurs des deniers publics lesquels bloquent le développement du pays.
En buvant du sang humain, les vampires se croient immortels. Et ceux de la classe politique congolaise font tout pour se maintenir au pouvoir, même quand ils tarissent en inspiration et rien ne va. Ils modifient les constitutions et les autres lois de la République, trempent dans l’occultisme pour s’octroyer des avantages ahurissants et se maintenir au pouvoir même après l’âge de la retraite.
Les conseils d’administration des entreprises publiques sont remplis des retraités de plus de 70 ans en violation des textes statutaires de ces sociétés commerciales. L’exemple de Lambert Mende, 73, ans aux LMC et de Tryphon Kin Kiey Mulumba,75 ans, à la RVA sont éloquents. Entre-temps, les jeunes qui peuvent déployer leurs talents chôment après l’université.
Toujours dans le secteur du portefeuille de l’État, la classe politique a engendré des petits vampires qui savent que maltraiter les agents 35 fonctionnaires de l’État à travers les détournements des salaires, les recrutements et promotions intempestifs de leurs enfants souvent sans expérience ni compétences. Ce qui contraint des milliers d’universitaires de tourner les pouces au chômage ou de remplir les rangs des parieurs de Pari Foot.
En dépit de ses potentialités naturelles, le pays de Lumumba peine à assumer sa vocation de paradis terrestre pour son Peuple. Et pour cause, MARS évoque « .
La révolution seule alternative
Face à l’incapacité des dirigeants à offrir les meilleures conditions de vie aux Congolais, et au regard de leur complicité dans les combines impérialistes, il appert que seule la révolution pourrait ramener le compteur à zéro et permettre aux Congolais de retrouver leur paradis perdu et la gloire qui a émaillé leur histoire depuis l’Égypte antique.
64 ans après l’indépendance, les dirigeants congolais feraient mieux de se désolidariser des puissances prédatrices de l’Afrique et arrêter de s’inspirer des politiques occidentales dont les conséquences sur le continent africain sont désastreuses.
Les chefs d’État Malien, Burkinabé et Nigérien l’ont si bien compris et peuvent sans doute se dire fiers aujourd’hui de reconquérir leur vraie souveraineté nationale. Et pourquoi pas Félix Tshisekedi ?
Martinez NGYALUKA