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RDC: Denis Kadima, dans une affaire de surfacturation ?

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Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a réagi aux propos de Denis Kadima, Président de la Céni qui avait affirmé lors d’une émission à la radio Top Congo « ne pas avoir une clarté sans équivoque quant au mécanisme et timing du financement et en ce qui concerne (le budget) des opérations ». En ajoutant que la Céni “n’a pas encore reçu un seul centime”.

A en croire Nicolas Kazadi, déjà près de 37 millions de dollars ont été remis à la Céni.
« Nous sommes déjà à près de 37 millions de dollars dépensés (pour la Céni) contrairement à ce qu’a affirmé son président Denis Kadima », dévoile Nicolas Kazadi, patron des finances.

Il a fait savoir que les dépenses déjà effectuées par le Gouvernement pour la centrale électorale.

« Le 02 décembre, nous avons payé 2,9 millions de dollars à la Céni au titre des frais d’installation et de fonctionnement pour la nouvelle équipe qui venait d’être mise en place. Au même moment, nous avons payé plus de 21 millions de dollars pour apurer tous les salaires des employés de la Céni », expose Nicolas Kazadi.

Et d’ajouter : « Au courant du même mois de décembre, nous avons payé 4,5 milliards au titre du fonctionnement de la Céni dans le cadre de l’exercice budgétaire. Le 11 février, nous avons libéré 21,7 millions de dollars au titre de dotation pour les opérations électorales et le frais de fonctionnement »

Une surfacturation ?

Nicolas Kazadi dit avoir constaté une hausse de prix des véhicules de la nouvelle équipe du bureau.
« Nous avons dans le pipe, une dépense d’environ 1,6 millions dollars pour les véhicules de la nouvelle équipe du bureau. Cela devrait être payé au moment de la première dotation de fonctionnement. Nous nous sommes réservés de le faire parce que la Céni nous a envoyé les cotations des véhicules qui n’avaient rien à voir avec ce à quoi ils avaient droit de part leur ordre protocolaire et également les prix pratiqués étaient de 30 à 40 fois supérieurs que les prix les plus élevés qu’on pouvait rencontrer sur les marchés », révèle-t-il, avant de renchérir: « Rasoin pour laquelle, nous avons estimé que nous ne pouvons pas donner suite à cette dépense là et nous avons préféré faire un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix ».

Le ministre des Finances évoque que: « cela a poussé la Céni à penser que nous entachions son indépendance et son autonomie. Ce qui est une conception totalement erronée. Nous n’avons aucune intention, aucune raison de vouloir nous substituer à la Céni ».

Contrôle avant décaissement

Soupçonné d’être à la base de retard dans le décaissement des fonds publics, il estime que: « c’est un chantage que je vis au quotidien en tant que ministre des Finances. Et ce n’est qu’un moyen souvent pour faire sortir l’argent sans contrôle adéquat. Ce qui porte gravement atteinte à la qualité de nos dépenses. Je suis pour le contrôle de l’IGF, y compris à la Céni. Les 3 processus électoraux ont coûté extrêmement cher et il y a eu très peu de contrôle ».

Le patron des Finances de la RDC conclut que: « sur les 100 millions de dollars mis de côté l’année dernière, on est déjà à 40% à peu près dépensés pour la Céni en 1 mois et demi. Chaque fois que la Céni viendra avec des demandes, nous allons les regarder de près. Nous sommes pour les élections dans les délais constitutionels ».

Nicolas Kayembe

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