Prévue pour manifester pacifiquement contre les exactions que subissent les compatriotes de l’Est du pays, la marche de Lamuka du tandem Fayulu-Muzitu s’est soldée en un bras de fer entre les militants et les agents de la PNC commis à cette marche.
Pourtant interdite par l’autorité urbaine, les militants et sympathisants de Martin Fayulu et d’Adolphe Muzitu ont bravé tous les dispositifs policières placées le long du boulevard Lumumba, pour exiger la paix à l’Est, foulant au pied toutes les menaces des forces de l’ordre.
“Fayulu est là nous n’aurons peur de rien” scandaient les militants à l’arrivée de celui qu’ils appellent le « Commandant du peuple » Martin Fayulu.
Dès les premières heures du matin, les militants mobilisés sur le boulevard Lumumba à hauteur des avenues Pascal vers l’entrée de la route Mokali, ont décidé de défier les forces de l’ordre pour atteindre leur objectif qu’est de manifester leur ral-le-bol sur la situation d’insécurité grandissante à Beni, mais ce ne sera que le début d’un bras de fer entre les partisans de Lamuka et la police.
Interpellés, chicottés, menacés sur les coups des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation, les militants pro Fayulu tiennent mordicus à marcher aux côtés de leur leader, que la police a obligé de remonter dans son véhicule. L’objectif des hommes en uniforme était de l’extirper dans la foule pour l’escorter à son domicile.
Mission qu’ils ont pu accomplir qu’à hauteur de la rivière N’djili dans la commune de Masina après avoir bloqué les passages à tous les militants. A vive allure, Martin Fayulu à été mené dans un convoi des agents de l’ordre, prenant un autre itinéraire que celle initialement prévue par les organisateurs de cette marche.
Les cadres de Lamuka n’ont pas eu l’occasion de s’adresser à leur base durant ces émeutes, la marche s’est soldée en queue de poisson.
Convient de souligner que l’autorité urbaine dans sa correspondance accusant réception de la lettre d’information des organisateurs, avais interdit la tenue de cette marche pour des raisons de propagation de la pandémie du Covid-19.
À cet effet, le chef de la police ville de Kinshasa Sylvano Kasongo avait ordonné le déploiement, dès 6H du matin, des agents des l’ordre pour empêcher toute tentative de rassemblement.
JNK/Le Mandat