Le correspondant du New York Times, Steve Wembi, n’a pas donné des nouvelles depuis qu’il a été recherché par des agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR), le 24 octobre. Alors que son fils a échappé à un enlèvement ce mardi des hommes en veste.
L’Association des correspondants de la presse internationale (ACPI) en RD Congo a fait part le 01 novembre de « ses vives préoccupations » après la tentative d’enlèvement en début d’après-midi de ce mardi dans la ville de Kinshasa, du fils de l’un de ses membres, le journaliste Steve Wembi, correspondant notamment du New York Times (NYT). « L’école Bilingue a alerté la famille Wembi sur une tentative d’enlèvement de son garçon de 10 ans », indique l’ACPI dans un communiqué, « suivi du vol de la voiture de la famille par ces personnes ».
Dans son briefing hebdomadaire, le 24 octobre, Patrick Muyaya avait appelé la presse à « tenir le front médiatique » et à « éviter de faire le jeu de l’ennemi », faisant allusion à la résurgence de la rébellion M23 dans l’est du pays. « Nous tenons à la liberté de la presse », a-t-il affirmé sur la RTNC. « Il y a lieu aussi de savoir que nous sommes dans un état de guerre, qu’une partie du territoire est occupée et que les informations liées au déroulement des informations militaires requièrent une couverture professionnelle », a-t-il insisté.
L’ACPI explique que selon les témoignages du conducteur, « des hommes en veste » à bord d’une jeep TXL de couleur noire et à plaque voilée ont filé sa voiture jusqu’à l’école. « Ils l’ont poursuivi à pieds alors qu’il tenait l’enfant à la sortie de l’école pour rejoindre l’endroit où le véhicule était garé », renchérit l’ACPI.
L’association « condamne cette tentative d’enlèvement et remercie l’école et la famille pour avoir porté plainte. Dans son même communiqué, elle dit être fortement « préoccupée d’autant plus que cet acte déstabilisateur intervient alors que le porte-parole du gouvernement a rassuré l’ONG internationale Reporters sans frontière (RSF) que le journaliste Steve Wembi ne fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt en RDC ».
Nicolas Kayembe