L’’audience dans la cause auditeur général, ministère public contre le général-major Robert Luyambi des Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC), a été consacrée lundi à l’infraction de détention, sans titre ni droit, des armes et munitions de guerre.
« J’ai amené, de Bunia, toutes ces armes et munitions de guerre à Kinshasa, après que j’aie été déchargé de mes fonctions de commandant de la 32ème Région militaire, dans la province de l’Ituri », a répondu le prévenu Luyambi à la question de la Haute cour militaire sur sa détention d’armes de guerre.
Le prévenu Luyambi a également reconnu que « 20 militaires des FARDC » sont commis à sa garde, et qu’il a conservé cet arsenal dans sa maison d’habitation, « pour éviter leur divagation ».
La Haute cour a demandé au ministère public de lui présenter la documentation sur la dotation en matériels, ordonnances et en hommes, au sein de nos Forces armées.
Ce document a été remis au général-major Luyambi pour prendre connaissance, avant de poursuivre son audition à l’audience du mardi 13 juin 2023.
Jugé en procédure de flagrance, le général Luyambi est accusé, au total, de quatre infractions, à savoir : la détention sans titre ni droit des armes et munitions de guerre, arrestation arbitraire, torture et attentat à la pudeur.
Cela s’était passé sur l’avenue N’Kashama, au quartier Mbudi dans la commune de Ngaliema.
Lors de la dernière audience, le prévenu Adjudant Malu, chef d’équipe des militaires commis à la garde de la résidence du prévenu Luyambi, avait présenté aux juges ses moyens de défense sur les infractions commises à la résidence du général précité.
« Bien sûr que je suis chef d’équipe des militaires commis à la garde de la résidence du général Luyambi, mais je ne connais pas qui avait donné l’ordre de détenir toutes ces personnes dans les toilettes de cette résidence », avait répondu l’adjudant Malu à la question de la haute cour.
« Les dépositions du prévenu Malu seront examinées, avant de tirer les conséquences du droit », avait conclul’organe de la loi.
Rédaction