L’arrestation et la détention dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements de François Beya, conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, fait couler d’encre et salive. Visiblement contre cette façon de faire, Me Claude Baziluka, avocat congolais basé en France estime que le président de la République affaiblit la fonction du conseiller spécial en matière de sécurité.
«Quelle que soit la gravité des faits que l’on reproche au conseiller spécial François Beya, les choses auraient dû se passer autrement et de manière professionnelle.» a-t-il dénoncé.
Humiliation du patron de la sécurité
Pour cet avocat François Beya qui est pour lui, «Véritable patron qui centralise les rapports des différents services des enseignements militaire et civil, et qui réunit en même temps ces différents services, le conseiller spécial en matière de sécurité» ne rend compte qu’au président de la République qui, seul, peut le questionner en cas des suspicions et le mettre à la disposition de la justice chose. Mais cela n’a pas été fait de cette manière regrette-t-il.
«En le soumettant au questionnement de ses subalternes, en l’humiliant comme un quidam, le président de la République affaiblit la fonction du conseiller spécial en matière de sécurité» dit-il.
Le conseiller du président de la République en matière de sécurité est depuis samedi dernier en garde à vue dans les locaux de l’ANR. Selon des sources concordantes, il lui est reproché de participer à des réunions mettant en cause la sécurité nationale.
Les questions sécuritaire traité à la rue
l’ANR a même demandé à la société Orange de mettre à leur disposition tous les renseignements de l’ un de son abonné qui serait en contact téléphonique permanent avec le chef de la sécurité. Mais des sources affirment que M. François Beya n’est toujours pas au courant de ce qu’on lui reproche.
«En voulant régler les questions sécuritaires et politiques dans la rue, comme il venait aussi de le faire d’ailleurs pour le vice-président de l’Assemblée nationale JM Kabund, le président de la République amène la République dans la rue. C’est avec le successeur de François Beya que l’on comprendra l’immaturité et la légèreté avec lesquelles ce dossier a été traité.» conclut Me Claude.
Dans la soirée du 08 février, le porte-parole du président de la République a annoncé l’interm de François Beya qui sera assurée par Jean Jacques Bukasa son adjoint.
Le Mandat