La voie publique à Kinshasa devient de plus en plus un univers où le libertinage des chauffeurs est maître. Ils roulent à sens et contresens, au vu et au su de certains policiers de la circulation routière (PCR) à qui il suffit de glisser un billet de banque pour fermer les yeux devant les infractions. Conséquence des embouteillages affreux dans les grandes artères de la ville.
Ce phénomène persiste prend de l’ampleur du jour au lendemain et devient de plus en plus normal pour certaines personnes. Même si cela dérègle parfois l’ordre public.
Dans la soirée du 08 mars, journée dédiée aux droits des femmes. Une scène presque inhabituelle s’est observée sur l’avenue des Huileries à Kinshasa. Le rond-point est hermétiquement bloqué par les véhicules dont on sait comprendre le sens de leur direction ni la provenance. Des véhicules immobilisés pendant des heures. Même le motard ne trouve pas d’espace pour se faufiler. Les paisibles citoyens n’ont qu’un seul choix. Marcher à pied.
Pour certains chauffeurs de taxis interrogés, indiquent que deux raisons sont à la base de ce désordre public. D’un côté, il s’agit de l’insuffisance des routes dont certaines grandes artères de la capitale sont en état de délabrement très avancé. De l’autre côté, on parle de l’indiscipline de chauffeur et des régulateurs de circulation.
« Y’a pas assez de routes secondaires à Kinshasa. Celles qui sont en bon état, connaissent un trafic plus rude et c’est la raison des gros embouteillages qui dérangent nôtre travail » déclare un chauffeur taxis. Il affirme avoir passé près d’une heure stationné dans ce rond- point.
Le gouvernement avait lancé un projet de réhabilitation des routes, en appui aux autres travaux déjà lancés dans les routes de la ville de Kinshasa, baptisé « Kinshasa zéro trou » pour permettre la fluidité dans la circulation mais 3 mois après le lancement plusieurs routes à Kinshasa demeurent toujours dans un état piteux.
Josue NK