Après des jours d’incertitude, l’opposant congolais, Seth Kikuni, le candidat à la présidentielle dernière, détenu par l’Agence nationale des Renseignements (ANR), a été auditionné, ce vendredi 13 septembre au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe.
Cette audition met un terme aux spéculations sur l’état de santé de Kikuni, dont la famille et les sympathisants réclamaient sa libération avec insistance. Selon des sources proches du dossier, l’opposant fait face à deux accusations principales : «incitation à la désobéissance civile et propagation de fausses informations».
Ces griefs, apprend-on, sont liées à un discours prononcé récemment par Kikuni à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Les autorités judiciaires semblent considérer que ses propos ont franchi la ligne rouge, constituant une menace pour l’ordre public.
Les partisans de Kikuni dénoncent une «manœuvre politique» visant à museler l’opposition. Ils y voient une nouvelle atteinte à la liberté d’expression dans un pays où les tensions politiques restent vives.
L’arrestation de Seth Kikuni le 2 septembre à Kinshasa, par des agents se réclamant de l’ANR, avait suscité de nombreuses interrogations. Si ses deux collaborateurs, Roger Lumbambula et Gabriel Musafiri, arrêtés en même temps que lui, ont déjà été libérés, le sort de Kikuni continue de cristalliser l’attention.
Ézéchiel TM