Vingt-cinq ans après la mort de Mobutu Sese Seko, un caucus des députés s’est réuni, le 15 juillet dernier, à Kinshasa, pour amorcer des démarches politiques visant à pousser le pouvoir en place à rapatrier le deuxième président de l’histoire de la République démocratique du Congo.
Après le rapatriement au pays des dépouilles, entre autres, d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba en 2019, et du Premier ministre congolais et Père de l’Indépendance, Patrice Emery Lumumba, en juin dernier, il est temps de ramener aussi le corps de l’ancien Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngwendu Wazabanga, Maréchal du Zaïre, pensent un groupe de députés réunis dans un caucus. Décédé le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc, où il s’était exilé après l’entrée des troupes de l’FDL, de Mzee Laurent-Désiré Kabila.
« Ce que Mobutu a fait pour ce pays, il n’est pas, jusque-là, égalé », a souligné un des députés, Willy Bolio Emina, président du caucus mis en place. D’abord avec le problème de la paix à l’Est. La plus longue guerre que Mobutu a connue, c’était la guerre de 80 jours et il était prêt à tout négocier pour obtenir la paix. Depuis sa mort, la paix n’est pas à l’Est. Si aujourd’hui, les tentatives de balkanisation ne réussissent pas, c’est parce que Mobutu a réussi à imposer aux Congolais et à leur faire comprendre qu’ils appartenaient à une seule nation », a fait savoir le député.
« La démarche doit être institutionnalisée et il faut commencer quelque part, c’est pourquoi nous avons mis en place un collectif de députés qui va réserver la primaire de nos motivations au président de l’Assemblée nationale, courroie par laquelle nous allons atteindre le président de la République qui avait promis, en 2019, le rapatriement du corps de Mobutu. Il ne faudrait pas que cela reste une promesse non réalisable. Vous savez, vous pouvez bien manger en songe mais quand vous vous réveillez, vous restez affamé parce que le repas d’un songe n’est pas un repas réel. Et donc nous, nous attendons le concret pour que la dépouille du maréchal Mobutu revienne au pays », a-t-il conclu.
NK
