Débutées le 17 mai, les activités du Forum pour l’unité et la réconciliation des Katangais vont s’achever le dimanche 22 mai, avec une messe qui sera dite par l’archevêque métropolitain de Lubumbashi, Fulgence Muteba.
Ce vendredi, le bureau technique poursuit le travail de mise en commun de différentes réflexions en vue de concocter une déclaration finale. Les questions politiques, sociales, économiques et environnementales ont été abordées, précise Vano Kiboko, membre de la cellule d’appui à l’implantation du parti Ensemble pour la République.
Pour Félix Kabange Numbi, ancien ministre de la Santé, estime que c’est une bonne occasion pour que le président de la République honoraire, Joseph Kabila et l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi puissent fumer le calumet de la paix. “ Ça ne sera pas une surprise de voir Joseph Kabila et Moïse Katumbi se réconcilier. Les moments de rupture, il y en a eu pendant un long moment entre les deux frères. Aujourd’hui, on parle de la réconciliation entre tous les Katangais. Les deux aussi pourraient se réconcilier par la même occasion ”, a-t-il indiqué.
Ce forum, souligne-t-il, est un moment de comprendre “pourquoi il y a a eu de moments de rupture entre communautés au Katanga ? ”. Selon Félix Kabange, c’est vraiment une rencontre fraternelle. “ Nous discutons des valeurs katangaises. Nous sommes là pour échanger sur la vision morale du Katanga, sur son héritage ”, a insisté ce cadre du PPRD.
Par contre, l’initiative menée par l’archevêque métropolitain de Lubumbashi est vue d’un mauvais oeil par Constant Mutamba, ancien membre du FCC, qui estime que » faire allègrement l’apologie du sectarisme, c’est jeter le lit de la ségrégation « .
“ Les initiatives communautaristes heurtent gravement les sensibilités nationalistes. Le Congo doit passer avant toutes autres considérations régiono-ethno-tribales ”, a déclaré le président de la NOGEC.
Rappelant que les divergences dans les provinces retarde le développement, la sénatrice Francine Muyumba, suggère que ce forum soit reproduit dans d’autres provinces pour baliser la route à une vraie cohésion nationale.
Nicolas Kayembe
