SNEL ET REGIDESO: DEUX SOCIÉTÉS COMMERCIALES AU MONDE QUI SE PLAIGNENT DU NOMBRE ÉLEVÉ DE LA CLIENTÈLE ! 

Une société commerciale est connue dans sa capacité à satisfaire sa clientèle et de lui rendre de bons services. Elle est sensée faire la promotion de ses produits afin d’attirer la clientèle. Elle veille sur sa marque et tient à sa stratégie de vente.

Si cela est évident pour tout manager, cela n’est pas le cas pour les sociétés commerciales Congolaises. En l’occurrence la SNEL et la REGIDESO.

Ces deux grandes sociétés de la RDC se plaignent de leur clientèle. Elles sont dépassées. Elles manquent de stratégie et de moyens pour satisfaire leur clientèle. Du jamais vu. Malheureusement, les mandataires sont aimés de dirigeants politiques. Nous sommes dans un pays où si une aide internationale est accordée, l’argent de la gestion courante rentre dans les poches des individus avec impunité et protection pour les détourneurs.

Ce pays est tiré vers le bas

Quand vous causez avec un cadre de la SNEL, il vous dit qu’ils n’ont pas de moyens pour satisfaire la forte demande en électricité. Il se plaint même que les congolais construisent beaucoup et tout ce changement de maisons et de configuration de la ville dépassent les capacités de la SNEL. Quant à sa sœur siamoise la REGIDESO, elle aussi vous justifie que les installations sont obsolètes. Elle attend un financement ou un appui extérieur pour voir ce qui doit être changé.

Ces propos vous montrent à quel point la mauvaise gestion gangrène dans dans notre société. Vous apprenez de millions détournés, vous avez de députés et ministres sauvagement payés mais les sociétés commerciales manquent de moyens pour faire leur travail.

Mauvaise gestion, une volonté des gouvernants

Jamais dans un monde de gouvernance publique, une telle réponse laisse le décideur indécis. La gestion axée sur les résultats n’accepte pas ces types de propos. Mais elle n’est qu’une décision sur papier et non un véritable modèle de gestion. Car si elle en était une, ces types de mandataires seraient sanctionnés et même mis en prison.

L’on se rend pertinemment compte que la mauvaise gestion est ce que veulent les gouvernants. Si vous arrêtez un mauvais mandataire comme le cas de celui de sans trous, c’est son clan politique qui lui vient en aide. C’est sa famille politique et sa tribu qui montent au créneau pour exiger la libération de poursuite contre leur fils ou fille. C’est cela la gestion à l’africaine.

Dans le cas de la REGIDESO et de la SNEL, il y a lieu de relever le manque de management et de stratégie commerciale et d’exploitation. Du reste, la kakistocratie se définit comme le refus de management. Car si le management était l’essor de la volonté gouvernementale, certains noms ne reviendraient jamais et certaines personnes ne seraient jamais nommés. Et la dénonciation serait l’élément capital à prendre au sérieux.

Le FMI et la Banque Mondiale pointés du doigt

Ces deux sociétés bénéficient des appuis des institutions internationales dont le FMI et la BM. Mais il se fait que ces appuis sont sur papier ce qui n’est pas réel sur terrain. En plus, une fois le programme est activé, l’argent de l’exploitation est détourné par les mandataires. La comptabilité de ces sociétés deviennent les poches de mandataires. Plus rien ne se fait.

Aucune amélioration et le détournement de fonds réguliers est une sorte de conséquence logique de l’aide accordée. Et ces institutions qui apportent le 1/3 de l’aide pour un remboursement de la totalité avec les salaires élevés pour leurs envoyés de surveillants, sont ceux que nos dirigeants aiment.

Ainsi, quand le financement d’une aide est finie, le pays sombre ou le projet stagne. Car ce financement n’est pas le produit d’une stratégie nationale mais une sorte de coop (deal) comme disent les congolais.

La REGIDESO bénéficie de l’aide pour le phosphore de purification de l’eau. Quand la coopération belge avait fermé, cette entreprise n’avait pas planifié d’en faire un objet de gestion interne. La REGIDESO est incapable d’acheter par ses propres ressources internes le phosphore et d’en disposer en grande quantité. Cela vient de l’aide et appui budgétaire. Les factures d’eau et d’électricité sont détournées. Il y a aussi le paiement des officiels et certains lieux publics comme les camps militaires et services publics. Une fois l’aide accordée, ces gens ne paient plus rien. C’est une mentalité de KAKISTOCRATES et de profiteurs qui sont loin de la volonté de changer et de développer leur pays. Le Congo est malade de ses dirigeants. Ce sont des incompétents et des profiteurs qui dirigent ce pays. Ainsi à la moindre escarmouche, ils ne manquent pas de détourner, de voler ou de profiter pour faire mal à ce pays. L’argent de la gestion courante pouvait améliorer par stratégie de développement certains milieux ou changer de tuyau.

Quant à la SNEL, sa situation est gravissime. Non seulement on a amené un mandataire défendu par la banque mondiale pour des motifs inavoués. Visé par une motion de défiance à l’Assemblée nationale, le gouvernement n’a pu limogé Fabrice LUSINDE par peur de voir la BM suspendre son financement dj projet Grand Inga. Le pays est ainsi en otage alors que le déficit en électricité dans un pays traversé par les eaux, reste criant.

Le barrage de Kakobola est un nouveau barrage dont la capacité installée ne saura pas être consommée par les gens de Kikwit. Quand vous entendez un tel discours dans un pays en déficit énergétique, vous pouvez vous demander s’il existe une société d’ électricité. On vous explique que le besoin en électricité dépasse les capacités installées.

Mais c’est quoi alors la place d’une société commerciale ? Il s’avère que le pouvoir n’aime pas les gens qui s’affirment. Quand vous êtes trop intelligents ou trop entreprenants, le pouvoir noir sent en vous un opposant u régime. Le pouvoir en afrique aime de pantins. Ceux qui sont là pour servir aux ordres.

Ainsi, tout homme qui essaie de se montrer à la hauteur de la situation ou qui essaie de faire mieux, est directement interpellé. Vous allez apprendre qu’une bonne initiative a été estompée par les autorités. Mais quand vous détournez et volez avec eux, vous êtes estimés et vous conservez votre poste. Voilà comment les pantins sont là avec la bénédictions de leurs parrains.

À cette allure, le pays sombre. La SNEL n’arrive pas à capitaliser les factures pour faire ne serait-ce que de mini-stations dans nos rivières. Il est malheureux de voir un pays dans le noir alors qu’à la dictature de Mobutu de bonne mémoire, certains quartiers ne connaissaient pas de journées noires.

Inga shaba était son plan. Il a été traité d’éléphant blanc mais au fur et à mesure que l’on regarde l’histoire autrement, on se rend compte que  » avenir de ce pays est piégé. On lui fait enlever les bonnes personnes pour les pantins. Ceux qui répondent aux ordres de l’international et pour qui l’avenir du Congo est celui de leurs familles et clans d’amis.

Le niveau intellectuel de mandataires et leurs capacités à gouevrner laissent à désirer. Sans diplôme ni formation adéquate, chantant le nom du guide suprême avec des habits à son effigie, sont là les mandataires de la démocratie africaine. Ceux qui répondent aux ordre et non qui ont la capacité de gestion.

Le FMI et la BM qui arrivent ponctionnent à leur compte les 2/3 de moyens mis à la disposition pour leurs structures respectives, font de papiers de déclarations de bons enfants pour vous et saignent le pays jusqu’à rendre le fonctionnaires sans salaire alors qu’ils ferment la bouche aux émoluments des politiciens et de l’arsenal politique.

Ils détruisent les fonctionnaires et la classe moyenne, fustigent toute politique salariale en cherchant des marchés pour les organisations et sociétés internationales qui viendront s’installer avec des accords de plusieurs années sans paiement de droits et taxes.

La gestion de la SNEL et de la REGIDESO doit être repensée. Ces deux sociétés peuvent booster à deux seulement l’économe de ce pays. Mais elles sont entre les mains de mauvais gestionnaires. Pas d’eau ni électricité, le pays est ingouvernable.

S’il y a un coin où le Président devrait faire de son mandat une réussite, c’est de donner l’eau et l’électricité à tout le peuple. Il est inconcevable qu’en 21 siècle, nous ayons un pays qui enrichit ses dirigeants et appauvrit son peuple à la joie de ses dirigeants. Il est triste de voir que cette situation ne fait pas l’objet d’un pont au Conseil de ministres.

Il est malheureux que plus de 70 conseils passés, il n’a jamais été question de quotidien des congolais : eau, électricité, tracasseries routières, les marchés pirates les long des chaussées, les bars qui pillulent avec les voitures officiels dès le matin, les gestions calamiteuses des entreprises publiques avec le soutien inespérée du Ministre du Portefeuille aux incompétents, les morts dans une famille empoisonnés par le voisin, les maisons incendiées par une mauvaise électrification, les constructions anarchiques qui empêchent et réduisent les voies publiques.

Ces faits sont anodins pour notre gouvernement. Ce qui les intéresse, c’est la rencontre de Doha, les reactions des politiciens et le match de la RDC-Soudan du sud. Voilà pourquoi le winner a pris place au travail et cela plaît apparemment à nos dirigeants.

Un pays s’affirme par ses capacités à se construire autour des idéaux et valeurs communes. Mais le Congo n’en a plus. Les valeurs semblent être l’incompétence, le détournement et l’argent. L’inversion des valeurs est manifeste et cela ne dérange personne.

S’il n’est pas tard pour bien faire, il est apparemment triste que les donneurs de leçons d’hier soient au cœur de ces désastres totipotents. Le malheur est qu’ ils ne s’en gênent même pas. Très bientôt, Mobutu sera regretté dans ce pays si il ne l’est pas déjà. Car lui, au moins, avait des compétents comme collaborateurs et mandataires publics. Les entreprises publiques ne sont pas de gâteaux des politiciens mais des infrastructures pour construire l’avenir du pays.

Le Mandat