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Traitement inhumain à Kanyama Kasese : «On cherche le couac pour diaboliser le Service national» (Général Kasonga)

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« Cette vidéo (devenue virale sur les réseaux sociaux dans laquelle un jeune homme est fouetté à Kanyama Kasese) date de 2020. Les habitations qui sont visibles dans cette vidéo étaient temporaires, lorsqu’on avait reçu la première vague en novembre 2020. Ça n’existe plus. Aujourd’hui ces jeunes gens sont logés dans des matériaux durables, » précise, sur TOP CONGO FM, le général Jean-Pierre Kasonga Kabwik, commandant du Service national.

Alors que cette vidéo suscite beaucoup de réactions critiques et émotions au sein de l’opinion, il révèle qu »’après vérification, il s’avère qu’ils ont été fouettés, parce qu’ils étaient allés voler dans les champs des paysans qui avoisinent le centre de formation et précisément dans les champs de l’ancien gouverneur du Haut-Lomami et le commandant militaire a estimé qu’il fallait les sanctionner ».

Le commandant du Service national rappelle que « l’Armée a ses principes. Ces jeunes gens n’étaient pas des garçons de cœur. Ils sont partis de Kinshasa parce qu’ils ont été la source de beaucoup de problèmes dans la ville de Kinshasa en termes de violation des droits des personnes, l’insécurité ».

Il explique que « n’étant pas des garçons de cœur, ils ont voulu rééditer les mêmes exploits qu’à Kinshasa. Pourtant, à leur arrivée, un code de bonne conduite leur avait été communiqué, ce que nous appelons le serment du bâtisseur. Mais malheureusement, ils ont été surpris dans le vol. Que pouvait faire le pauvre commandant de l’unité ? ».

Estimant que « le commandant de l’unité avait peur que, s’il n’arrivait pas à mettre fin à cette situation, cela puisse se généraliser. Ils sont dans un centre paramilitaire. Il y a des niveaux de sanctions. Est-ce-qu’il fallait les déférer directement devant la justice militaire dès leur premier forfait ? ».

Sans faire l’avocat du commandant de l’unité, il se fie au rapport qui lui a été communiqué en précisant que »le commandant a estimé qu’il fallait d’abord commencer par ce que nous appelons dans l’armée une punition de corps. Étant des débutants, il fallait les fouetter. Et il l’ a fait de manière pédagogique. Pas avec une mauvaise intention. Il ne faudrait pas qu’on le prenne comme un traitement inhumain ».

Le général Kasonga rappelle qu »’au début, des voix se sont levées pour essayer de décourager cette opération, des personnalités de tout bord ont fait des déclarations, particulièrement les notables de la communauté Katangaise qui n’étaient pas d’accord que ces enfants soient transférés à Kanyama Kasese estimant qu’ils allaient être une source d’insécurité pas seulement dans le territoire de Kanyama, mais aussi dans tout le grand Katanga ».

Il y avait d’une part des gens qui émettaient des doutes, de réserve et d’autre part, « on les retrouve en train de faire ce que les autres redoutaient, en tant qu’un commandement responsable il fallait les recadrer ».

Ces jeunes ont déjà intégré le Service national.

« Ces jeunes étaient de la première vague. Ils ont fini la formation depuis le mois de février. À ce jour, Ils ont intégré le Service national. Ils sont immatriculés, payés et déployés à travers le pays. Ils font du bon travail. Ils construisent des hôpitaux, des écoles. Ils font le champ, ce qui est formidable », souligne le général Jean-Pierre Kasonga Kabwik.

« On cherche le couac pour diaboliser le Service national. Ces jeunes ne sont plus à Kanyama Kasese. Ils ont quitté depuis février. C’était il y a deux ans, depuis fin novembre 2020. Pourquoi les gens doivent-ils publier cette vidéo seulement aujourd’hui ? Pour quelle intention ? ».

Pour lui, »les gens qui ont diffusé cette vidéo sont de mauvaise foi. Ils n’ont pas diffusé son intégralité. Le commandant bataillon avait d’abord commencé par rappeler les consignes qui avaient été données à l’ensemble des bâtisseurs qui étaient présents. Et il a sanctionné les récalcitrants devant l’ensemble des bâtisseurs pour dissuader les autres ».

Il relève que « la première vague qui est arrivée à Kanyama était à 650 personnes. Imaginez que tous les 650 s’étaient comportés de la manière, qu’est-ce-qui ne serait pas dit ? On aurait sûrement dit que le gouvernement a déporté l’insécurité de Kinshasa pour l’installer et créer volontairement l’insécurité dans le Haut-Lomami ».

Le commandant du Service national atteste que « dans tous les centres de formation à travers le monde, il se passe des choses dures pour l’endurance mentale, physique afin d’avoir des Commando qualifiés. C’est pour cette raison même qu’il y a des restrictions pour filmer certaines séance de formation ».

Et de poursuivre, « sur la vidéo c’est 15 fouets, 10 fouets, l’a-t-on fait pour les tuer ? Lorsque les enfants sont dans une formation militaire, policière, parfois la chicotte est assimilée à une formation d’endurance. Il ne faut pas nécessairement avoir commis forfait ».

Il reste convaincu que « cette publication est fait à dessin avec des intentions politiques de sorte qu’avec l’évacuation qui a été faite du Lualaba vers Kanyama Kasese, l’opinion puisse dire que les jeunes du Lualaba sont maltraités ».

Lemandat/Top Congo FM

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