La chasse à l’homme se poursuit à la Régie des Voies Aériennes (RVA) en dépit des mesures conservatoires de la Présidence.
Dans sa décision nº011/2021 portant nomination de certains cadres de la RVA, le DG intérimaire William Pambu Pambu vient de nommer deux commandants d’ aéroports de Gbadolité et de Buta-Zega.
Il s’agit de M. Lungimba Mumbele nommé à la tête de l’aéroport de Buta-Zega et du Directeur Omanga Opunga qui était jusqu’ici Commandant de l’aéroport de Luano à Lubumbashi, qui va à Gbadolite.
Ce déplacement du commandant Omanga, directeur de son état et un des rares techniciens que compte la RVA, pour remplacer un Chef de division dans un aéroport sans trafic, suscite des remous à la RVA/Lubumbashi mais aussi à Kinshasa où des indiscrétions de la RVA parlent d’une sanction motivée par le fait qu’un membre de l’Udps devrait occuper ce poste dans les heures qui suivent.
Dans l’exposé de motif, le DG indique que sa décision aurait obtenu l’aval du Cabinet présidentiel.
Pourtant certaines indiscrétions de la RVA révèlent qu’il aurait antidatée la décision qui vient de sortir seulement aujourd’hui.
Entre temps, le DG ai est en froid avec plusieurs cadres de la RVA. Il a émis 16 demandes d’explication en une semaine, révèle une source bien informée. Pourtant son absentéisme au Bureau porte préjudice à l’entreprise qui accuse quatre mois d’arriérés de salaires du personnel.
Des analystes restent sceptiques quant à l’efficacité de la décision de la Présidence interdisant le recrutement, les mouvements du personnel, si à quelques heures de sa publication, le Cabinet du Président aurait autorisé William Pambu Pambu de signer une nommination qui viole les lois régissant la RVA et s’apparente à un règlement des comptes.
A l’allure où vont les choses, beaucoup d’observateurs craignent de voir la RVA s’effrondrer si le Chef de l’État n’y prend garde.
Il y a une semaine, le Ministre du Portefeuille, la tutelle administrative de la RVA a interpellé le Dg ai pour le mettre en garde et l’inviter au respect de l’ordonnance présidentielle interdisant le mouvement du personnel. Mais William Pambu Pambu s’est montré arrogant dans sa réplique citant même le nom du Président pour justifier sa rébellion.