La ratification de l’Accord portant création de la Zone de Libre Echange continentale Africaine (ZLECAF) continue de faire polémique au sein de la classe politique RD Congolaise. Après l’adoption de la loi portant ratification de cet Accord, la Sénatrice Francine Muyamba est montée au créneau pour déconseiller les autorités compétentes à ne pas ratifier cet Accord. Mais comme il fallait la réaction du Ministère du Commerce Extérieur ne s’est pas fait attendre. Du berger à la bergère Pitshou Onésime MADILU, chargé de Communication du. Ministre Lucien Bussa, lève le ton et renvoie Francine Muyumba aux études pour apprendre encore plus sur les enjeux de la ZLECAF. Lire ci-dessous la Tribune d’Onesime MADILU.
» J’ai suivi avec beaucoup de regrets la sortie médiatique de la Présidente de la « Commission des Relations Extérieures du Sénat, *Mme Francine MUYAMBA* qui dans un article publié par mediaplustelevision.com ( media en ligne) déclare ceci : » Je pense que la RDC n’est pas prête pour la ratification de l’accord de la ZLECAF. »
Et d’ajouter : » Je lance un appel patriotique au Président de la République et aux autres élus du peuple afin de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation…Cela ne doit souffrir d’aucune influence ou pression
surtout régionale et internationale ».
D’emblée , j’aimerais dire à Madame MUYUMBA que « la RDC n’a pas vocation de toujours être à la queue . » Au sujet de l’a de l’Accord ratifié hier par les Députés Nationaux , et pour lequel l’actuel Ministre du Commerce, Jean Lucien BUSSA s’est battu de la genèse à sa concrétisation aujourd’hui; voici ce que je conseillerais à Madame la Sénatrice :
1. Étant donné que la loi vient d’être votée à l’Assemblée Nationale, et que la prochaine étape logique sera le SENAT, il aurait donc été préférable que Mme MUYAMBA garde plutôt ses observations au moment des discussions, et fasse prévaloir ses arguments au Sénat ou à la commission où elle en est Présidente que des les étaler sur la place publique. Car son discours est en inadéquation avec les réalités dans la nation .
2. La ZLECAF est du point de vue des enjeux économiques, simplement une loi de « préférence commerciale » , au même titre que l’AGOA pour lequel le même Ministre BUSSA s’est aussi battu afin que la RDC la réintégre.
Cependant cette fois-ci , le cadre du commerce préférentiel est uniquement l’Afrique entière. Les Etats africains ont donc décidé de créer ce cadre pour une préférence commerciale entre eux comme je le disais. Je dois insister à l’attention de tous: « il n’y a aucune raison pour que la RDC reste en dehors d’une si grande opportunité économique comme celle-là ». Aucune nation sérieuse au monde d’ailleurs ne la laisserai filer.
3. Sur 55 pays que compte l’Afrique , 54 l’ont déjà signé , excepté l’Érythrée qui néanmoins est en voie de le faire. 34 pays l’ont déjà ratifié , les 20 restants sont plutôt dans des procédures de ratification complexes. Exactement comme la RDC, ils sont dans les démarches ou processus. De ce qui précède , très bientôt il n’aura aucun pays qui ne l’aura ratifié.
4. Il ne sera pas intéressant sur le plan stratégique , qu’au moment où tous nos 9 voisins sont membres de la ZLECAF , que la RDC reste à l’écart. La conséquence immédiate sera que nous allons être « un espace économique plus cher pour les autres pays limitrophes avec des effets négatifs sur nos exportations . »
5. Du point de vue des enjeux politiques, parmi les missions à la présidence de l’Union Africaine du Chef d’État, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI, ça sera notamment « la mise en place effective de la ZLECAF pour tout le continent » . Comment un Président d’une nation pourrait-il piloter un programme dont son propre pays n’est pas membre ? La RDC sera donc exclue de plusieurs commissions et décisions durant l’année où il exerce son propre mandat à tête de la prestigieuse Union Africaine.
En conclusion , aux égards des points ci-haut énumérés, l’ enjeu pour nous aujourd’hui, c’est de prendre ce « train » à la gare et d’avancer ensemble avec les autres nations. Nous reconnaissons évidemment qu’il y a tant de défis intérieurs , des politiques économiques intérieures que nous devons mettre en place , tant des problémes que nous devons résoudre à travers les réformes économiques . Mais cela ne nous empêche pas d’être cette nation qui sait prendre des risques et de nous engager sur la voie de l’intégration telle qu’est la vision du Président de la République, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI.
LA RDC doit avancer. Qu’on se le dise !